Premiers secours, débadtripage
En cas de doute sur la gravité d’une situation : appelle le 15.
4 étapes pour porter secours
- Protéger : se protéger soi-même et protéger la victime pour éviter le sur accident
- Examiner : la personne est-elle consciente ? Saigne-t-elle ? Respire-t-elle ?
- Alerter : appeler le 15 ou faire appeler
- Secourir : effectuer les gestes de premiers secours
Saignements de nez
- Se moucher vigoureusement
- Compresser la narine pendant 10 minutes minimum sans lâcher, jusqu’à 15 minutes si le saignement persiste
- Au-delà de 15 minutes : appeler le 15 pour avis médical
- Surveiller
Saignements abondants
- Appuyer sur la plaie
- Allonger la victime
- Alerter les secours
- Surveiller
Convulsions
- Dégager le périmètre
- Laisser la personne convulser
- Alerter les secours
- Surveiller
Brûlures thermiques
- Refroidir avec de l’eau entre 15-25°C au minimum pendant 5 minutes
- Si les vêtements sont enflammés :
- Empêcher la victime de courir
- La rouler ou la faire se rouler
- Entourer la personne avec une couverture pour étouffer les flammes
- Ne pas enlever les vêtements
- Alerter, surveiller
Exposition à l’ammoniac
L’ammoniac est un gaz incolore et soluble dans l’eau. Le composé chimique est le NH3, sous forme liquide il devient l’ammoniaque.
C’est un gaz irritant, corrosif voire toxique selon la concentration.
Des concentrations élevées peuvent s’enflammer et poser un risque important d’incendie et d’explosion, particulièrement dans un espace clos. Peut décomposer à hautes températures et former de l’hydrogène gazeux hautement inflammable.
La gravité des blessures dépend de la quantité de produit, de sa concentration et de la durée d’exposition.
En cas d’inhalation :
- Irritation des muqueuses allant de la simple toux jusqu’à la détresse respiratoire.
- L’irritation des yeux est un indicateur : plus l’irritation est faible, plus le risque est limité.
- Agir : se protéger de l’exposition à l’amoniac (masque par exemple), mettre la victime dans un lieu ventilé, la mettre au repos dans une position confortable pour elle. Si les symptômes d’irritation persistent ou s’aggravent, appeler le 15 pour avis médical.
- Si des symptômes graves se manifestent (détresse respiratoire, sensation d’étouffement…) appelez le 15.
En cas d’ingestion :
- En petite quantité : nausées, vomissements, maux de ventre
- En grande quantité : blessures de la bouche, de l’œsophage, de l’estomac, de l’intestin allant de l’irritation à la brulure et la perforation.
- Agir : Ne PAS faire vomir la victime, proposer de l’eau à boire sans forcer, appeler le 15.
En cas de contact avec la peau :
- Provoque des rougeurs qui peuvent se développer en brulures progressivement.
- Il est important de surveiller car les lésions n’arrivent pas toujours tout de suite.
- Agir : rincer au plus vite et de manière prolongée (30 minutes minimum) à l’eau tiède pendant 30 minutes minimum, enlever les vêtements contaminés.
- Si des symptômes plus importants qu’une simple rougeur de la peau apparaissent (cloques, douleurs, décoloration de la peau…), appeler le 15 pour avis médical.
En cas de contact avec les yeux :
- Dans le cas de vapeurs : larmoiement, gonflement des paupières et troubles de la vision sont probables.
- Dans le cas de projection : va de l’irritation/ rougeur et larmoiement jusqu’à des lésions de la cornée et des complications oculaires graves.
- Agir : rincer abondamment à l’eau tiède en gardant la paupière ouverte et en évitant de faire couler dans l’œil non touché. Ne pas mettre de gouttes ou autre chose que de l’eau dans l’œil. Appeler le 15 pour avis médical et rappeler si l’irritation ne se n’arrête pas dans l’heure qui suit le rinçage.
Réassurance
Qu’est-ce qu’un « bad trip » ?
Le bad trip est généralement caractérisé par un état psychologie et/ou physique de peur ou d’angoisse. Souvent, la personne peut perdre le contrôle sur ses ressentis, oublier qu’ils sont liés à l’action des produits et croire qu’elle restera dans cet état pour toujours.
L’angoisse peut laisser place à la panique (accompagnée de tremblements ou d’une accélération du rythme cardiaque) et déclencher chez la personne en bad des comportements agressifs, que ce soit envers elle mais aussi envers toi ou d’autres personnes.
En termes de bad trip, on peut réagir de différentes manières, que ce soit par rapport aux types de produits consommés (stimulants, dépresseurs ou perturbateurs) ou par rapport à nos différences face aux produits.
Attention, c’est la personne elle-même qui sait si ça ne va pas et qu’elle est en bad trip, alors n’hésites pas à lui demander comment elle se sent.
Il est important de différencier bad trip, des sensations liés à la « descente » suite à la prise de produits (état comateux ou dépressif, faiblesse physique, …) qui est tout à fait normal car le cerveau a besoin de recharger les batteries.
Que peux-tu faire avec une personne en bad trip ?
Fais un point sur la situation. Si la personne met sa vie en danger (mutilation, chute, consommations inadaptées…), si elle parait en détresse physique et/ou si elle est violente envers les autres : alerte les secours.
Si tu ne te sens pas apte à pouvoir gérer la personne en bad trip (impatient, sous-produit ; un peu jugeant ou tout simplement pas disponible), il est préférable que tu demandes à quelqu’un d’autre de s’en occuper.
Comment agir après ?
Tu peux agir de différentes manières :
- Lui parler calmement et rester avec elle pour éviter de la laisser seule ou essayer de retrouver ses amis (sauf s’ils sont vu d’une manière négative) ou.
- L’amener dans un endroit plus calme et la couvrir si nécessaire (dehors, chill-out…)
- La rassurer sur son état, en insistant sur le fait que les effets sont transitoires et causés par les produits consommés.
- Surveiller ses constantes (respiration, température…) et son état de conscience.
- Ne pas hésiter à lui proposer à boire ou à manger (sucrée pour éviter l’hypoglycémie)
L’important est de respecter les choix et les désirs de la personne !